Sondeur - Utilisation avancée

 

Les applications du sondeur
Parlons technique

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Sommaire sondeur

La théorie

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 - Caractéristiques des sondes 

Les premiers pas

 - Prise en main 
 - Position et fixation de la sonde 
 - Alimentation électrique 
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 - La fonction "fish ID" 
 - La fonction "zoom" 

Utilisation avancée

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 - Les échos de poissons 
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 - Pêche au sondeur 
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 - Bien régler son sondeur 
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Guide de l'acheteur

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Dans la page précédente j'expose deux options tactiques pour pêcher les carnassiers repérés au sondeur : la "consciencieuse" et la "rapide". entrons donc dans le détail technique d'une pêche "à vue" rapide.

Comme je le disais, tenter rapidement et sans ancrage de prendre un poisson vu au sondeur ou pêcher à la verticale sous un banc de vifs, demande un minimum de méthode si l'on ne veut pas faire n'importe quoi.

Tout d'abord le choix d'une technique adaptée : mort manié, leurre souple (manié ou en verticale) ou leurre à dandiner sont tout indiqués car ils coulent vite et pêchent sans problème à n'importe quelle profondeur.

C'est important car il faut une technique rapide et permettant d'explorer n'importe quel type de poste, dans 5 mètres d'eau comme dans 15 mètres, sans avoir à modifier quoi que ce soit.

Pêcher les échos intéressants

sandre fressange Si l'on prévoit « d'attaquer » les échos de poissons prometteurs, il est préférable de ne pas se déplacer trop vite en sondant, car le temps que la barque s'immobilise et que l'on soit prêt à lancer, on risque d'être hors du coup ou de mal apprécier la distance parcourue.

D'ailleurs si l'on passe sur un écho très intéressant à vitesse soutenue, mieux vaut faire un second passage à vitesse réduite pour attaquer le poste dans de meilleures conditions.

Bien entendue, si l'on pêche en dérive naturelle ou contrôlée (Verticale), l'exploitation des échos se fait « en continu », mais la vitesse de prospection s'en trouve très ralentie. Il y a un choix à faire...

Si l'on veut couvrir beaucoup de terrain (plan d'eau inconnu par exemple), l'idéal est d'avoir toujours la canne prête à pêcher. Dés que l'on passe sur un écho valable, on lance sous la main quelques mètres en arrière, et on laisse couler le leurre moulinet ouvert tout en coupant le moteur.

La barque va continuer sur son erre, mais le leurre sera de toute façon bien placé dans la zone où se trouve le poisson. Un discret coup de marche arrière sera parfois nécessaire pour casser l'élan de la barque et éviter de dériver trop loin, surtout si le vent nous en éloigne.

Animer le leurre correctement jusqu'à la verticale du bateau, et en l'absence d'attaque faire un deuxième et peut-être un troisième passage si les conditions le permettent, en évitant de repasser exactement au même endroit de façon à prospecter un peu plus de terrain.

Si le ou les poissons vus à l'écran étaient bien des carnassiers, et s'ils sont un tant soit peu agressifs, il y a des chances pour que ces quelques passages suffisent à provoquer une attaque.

Tout en pêchant, essayez de garder un oil sur le sondeur, il est possible que d'autres informations y apparaissent (poissons, bancs de vifs) qui pourraient vous en dire un peu plus sur ce qui se passe en dessous.

Il suffit souvent de peu de choses pour se faire une idée de l'intérêt d'un poste et faire basculer une partie de pêche.

Il faut « marquer le coup »

marqueur de zoneEn cas de capture, et si l'on pense qu'il y a un risque de "perdre le poste", parce qu'on dérive ou que l'on est très loin du bord, un excellent réflexe consiste à le marquer au GPS ou à placer un repère (marqueur de zone).

Si l'on répugne à le lancer directement sur le poste de peur d'effrayer le poisson, on peut le placer à côté de la barque, l'important est d'avoir un repère fixe par rapport auquel se positionner.

Une fois la prospection du poste terminé il sera toujours temps de prendre des repères plus sérieusement ou de rentrer dans son GPS, afin de pouvoir le retrouver un autre jour.

Si au contraire rien ne se passe, il faut reprendre la traque en espérant faire mieux plus loin, et en se gardant de tirer des conclusions hâtives quant à la valeur du poste où l'on vient de faire chou blanc.

On va vite s'apercevoir que cette stratégie de prospection ne porte qu'assez occasionnellement ses fruits. En tout cas elle échoue beaucoup plus souvent qu'elle ne réussit, et je suis tenté de dire "heureusement", faute de quoi la pêche au sondeur se limiterait à une cueillette vite fastidieuse.

Une efficacité variable

Cette méthode peut se révéler assez peu productive en barrage, où les belles structures et les échos de poissons sont si nombreux qu'ils en deviennent peu significatifs.

En revanche dans les plans d'eau à fond uniforme, du type étangs landais, où les rares accidents de terrains sont très souvent porteurs de carnassiers, cette méthode se révèle régulièrement payante et trouve toute sa justification.

Dans ce genre de situation une technique simple et payante consiste à placer le repère sur la structure poissonneuse (en général une déclivité), et à faire des dérives tout autour en animant presque à la verticale. On peut également s'ancrer.

En dehors des aspects techniques déjà évoqués, la principale difficulté de cette méthode consiste, en l'absence de repère visuel, à apprécier la distance parcourue entre le moment où l'écho apparaît à l'écran et celui où la barque s'immobilise.

C'est loin d'être évident, et l'on peut se tromper très facilement. C'est d'ailleurs pourquoi je conseille de lancer sa ligne dés que possible, avant même que la barque ne soit arrêtée. Comme cela on est sûr que le premier passage au moins sera bien placé.

De la difficulté à retrouver un écho isolé

Si vous avez des doutes quant aux risques d'imprécision, faites le test suivant : barque faisant route à vitesse moyenne, vous passez sur un écho intéressant et facile à repérer (une souche par exemple); avant que vous ayez arrêté la barque, l'écho a disparu mais il n'est pas très loin derrière : essayez de le retrouver, c'est à dire de repasser exactement dessus pour qu'il s'affiche à l'écran.

Vous allez vite constater que c'est beaucoup moins évident qu'on pourrait le croire, surtout si au lieu de faire marche arrière, on tente de faire demi-tour.
Pour peu que l'écho soit situé dans moins de 10 mètres d'eau (faible couverture de la sonde), que vous soyez assez loin du bord (pas de repère visuel précis) et qu'il y ait une brise latérale (dérive de la trajectoire), il est même probable que vous ne retrouviez jamais la souche en question...

Après quelques déconvenues de ce genre, on apprend vite à se servir du marqueur de zone de façon quasi systématique : mieux vaut le lancer pour rien que de perdre un bon poste, et ce petit accessoire de rien du tout se révèle être une pièce maîtresse de l'équipement du pêcheur au sondeur un tant soit peu méthodique.

Je vous conseille donc d'en avoir toujours au moins un à bord, et même deux si possible (nous verrons pourquoi).

Au lieu d'un obstacle fixe, il arrive que l'objectif recherché soit un banc de vifs qui se déplace lentement. Nous aurons l'occasion de reparler en détail de ce cas particulier, car je considère que la pêche sur bancs de vifs en eau profonde est l'un des principaux apport du sondeur en matière de pêche hivernale des carnassiers.

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