Sondeur - Utilisation avancée

 

Nature du fond

sondeur
   

Sommaire sondeur

La théorie

 - Principe de fonctionnement 
 - Les différents sondeurs 
 - Caractéristiques des sondes 

Les premiers pas

 - Prise en main 
 - Position et fixation de la sonde 
 - Alimentation électrique 
 - La ligne grise ou "grayline" 
 - La fonction "fish ID" 
 - La fonction "zoom" 

Utilisation avancée

 - Le sondeur, ça sert à quoi ? 
 - Les échos de poissons 
 - La nature du fond 
 - Lecture du relief : les pièges
 - Applications pratiques 
 - Pêche au sondeur 
 - Un peu de tactique 
 - Bien régler son sondeur 
 - Informations trompeuses 

Guide de l'acheteur

 - Les principaux fabricants 
 - Les critères de choix 
 - Test du SmartCast RF15
 - Le Side Imaging Humminbird 
 - Vues d'écran Side Imaging 
 - Vidéo Side Imaging 



 

Voici le moment tant attendu : celui de la "lecture" du monde subaquatique. L'oeil implacable du sondeur va nous révéler des secrets, voire même des trésors insoupçonnés qu'il n'y aura plus qu'à cueillir. Enfin... en théorie, car en réalité, c'est là que les choses se gâtent...

Fond subaquatiqueEn effet la "lecture" d'un sondeur n'est pas aussi intuitive qu'on pourrait le penser.

Il y a un petit travail d'analyse à faire en permanence, ou tout au moins un certain nombre de choses à savoir pour éviter les erreurs d'interprétation et tirer le meilleur parti de son appareil.

Avec l'habitude, ces corrections mentales deviennent automatiques, mais au début on peut être dérouté, ou même se planter complètement et prendre des vessies pour des lanternes.

Dans cette série d'articles, nous allons passer en revue différentes possibilités du sondeur, différentes fonctions, différents pièges.

Il y a pas mal d'astuces à connaître pour tirer au mieux parti de cet appareil...

La nature du fond

Le sondeur est capable, "en théorie", de faire la différence entre un fond dur (cailloux, roche), un fond de dureté moyenne (sable, terre) et un fond mou (vase). Évidemment on imagine l'intérêt que peut représenter une telle information, du moins "en théorie".

Pourquoi ces réserves ? Parce que d'une part l'estimation de la dureté du fond via un sondeur est sujette à caution, nous allons le voir, et d'autre part parce que la connaissance de la nature du fond n'est pas d'un aussi grand secours que l'on pourrait croire, en tout cas c'est mon opinion.

En matière de pêche il y a un monde entre la théorie et la pratique, et s'il existe une relation entre dureté du fond et présence (ou absence) de poisson, elle n'est ni infaillible, ni même franchement prévisible tant sont nombreux les autres paramètres qui entrent en jeu.

Par exemple s'il est vrai que les perches sont attirées par les tombants rocheux, il y a plein de fonds rocheux où vous ne trouverez pas de perches, alors qu'on peut en trouver sur des fond vaseux ou sablonneux.

C'est pourquoi personnellement j'accorde plus d'importance à la présence d'échos de poisson et aux indications de relief qu'à la dureté réelle ou supposée du fond.

Fond durMais cela ne veut pas dire qu'il faut négliger complètement cette information, et d'ailleurs il y a des cas où elle peut se révéler importante.

Par exemple pour le carpiste qui sonde un secteur avant d'amorcer : même s'il ne voit pas de poisson sur le moment, il a intérêt à connaître l'existence de zones à fond dur ou au contraire mou, afin de ne pas confier son amorce à un tapis de vase.

L'estimation de la dureté du fond se fait en observant la ligne grise, l'épaisseur de l'écho de fond et la présence éventuelle d'un double ou triple écho.

Si on observe l'image du fond sur un sondeur équipé de la fonction "ligne grise", que voit-on ? Sur le dessus un fin trait noir qui délimite le contour du fond, une bande gris clair (ligne grise), puis une épaisse bande noire.

Lorsque le bateau se déplace, l'épaisseur de la ligne grise peut varier en fonction de la dureté du fond. Idem pour l'écho foncé sous la ligne grise.

La règle de base est que plus le fond est dur, plus l'écho est fort, et plus la ligne grise est épaisse. Et inversement (fond mou = écho faible = ligne grise mince).

Toutefois, selon les fabricants, un mode d'affichage inverse a pu être adopté, et la ligne grise peut se dénommer Grayline, Whiteline, Bottom ID, etc. Donc plus que jamais, "lisez la doc" fournie avec votre sondeur...

double échoJe disais plus haut que l'estimation de la dureté du fond via un sondeur est sujette à caution. C'est que l'épaisseur de l'écho de fond ne varie pas seulement avec sa dureté, mais aussi et surtout avec la pente. Un fond en pente rapide apparaît plus épais qu'un fond plat, à consistance égale.

La présence d'un double ou même triple écho est caractéristique d'un fond dur, peut-être plus sûrement que l'épaisseur de l'écho de fond.

Le problème c'est que ce double écho apparaît sur votre écran au double de la profondeur réelle. Par exemple si le fond dur est à 7 mètres, le double écho apparaîtra à 14 mètres.

Donc pour le voir à l'écran il faut que vous ayez sélectionné une échelle de profondeur adéquate, par exemple 0-15 m ou 0-20 m. Si vous êtes sur l'échelle 0-10 m, choix plus logique (car plus précis) si vous cherchez à localiser du poisson, le double écho ne paraîtra pas à l'écran.

Il en résulte que si l'on sonde avec l'intention de récolter avant tout des informations sur la dureté du fond, il peut être judicieux d'utiliser une échelle au moins double de la profondeur réelle (ce qui suppose que l'on a désactivé la fonction "Auto").

Autre précision: certains modèles autorisent le réglage de la ligne grise. Pour que les informations restent fiables, on évitera de modifier ce réglage au cours d'une même session.

Les bulles de gaz

échos de bulles de méthane
Dans quasiment toutes les eaux on assiste à des dégagement gazeux, particulièrement dans les zones de dépôts organiques, de vase ou d'alluvions, encore qu'on puisse l'observer sur fonds sains.

Les chapelets de bulles de gaz se traduisent à l'écran par une succession d'échos clairs et nets.

Si le bateau se déplace assez vite, ou si l'on commet l'erreur d'utiliser la fonction fish ID (symbole poisson), il est possible de confondre ces échos avec un groupe de beaux poissons.

Si le bateau est immobile, ces échos se déplacent en diagonale vers le haut et la droite de l'écran au fur et à mesure que les bulles se rapprochent de la surface, ce qui se traduit par une succession de lignes obliques parallèles entre elles (une ligne par bulle).

Dans certaines zones de dépôts organiques où l'activité gazeuse est très importante, la détection de poissons peut devenir quasiment impossible, l'écran étant littéralement saturé d'échos.

Et il n'y a pas grand chose à faire car ces bulles ayant la même résonance que la vessie natatoire des poissons, si on diminue la sensibilité les échos de poissons disparaissent en même temps que ceux des bulles.

Apprenez à faire la différence :

Fond mou
- Un trait partant du fond et se dirigeant vers le coin supérieur droit de l'écran a toutes les chances d'être une bulle (en général il y en a plusieurs, ce qui rend l'identification encore plus facile), mais cela peut aussi être un poisson nageant vers la surface.

- Un trait d'abord horizontal puis qui monte, ou encore un trait qui monte puis devient horizontal ou qui redescend : poisson, et même poisson actif, probablement carnassier en chasse.

- Trait oblique qui descend régulièrement vers le coin inférieur droit de l'écran : cela peut être un poisson ou vos clefs de voiture en train de couler :-)

- Trait qui monte et descend, monte et descend, etc. : c'est le montage que vous êtes en train d'animer.

Nous aurons l'occasion d'en reparler dans un article consacré à la pêche "à vue" au sondeur.

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