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Techniques d'ouverture

brochet

Même si la localisation des brochets en période d'ouverture est assez facile, il ne faut pas croire que les faire mordre n'est qu'une formalité. Ils ont de la nourriture facile à profusion et se tiennent souvent au bord dans très peu d'eau, ce qui implique une technique adaptée et une approche très discrète.

La fraie du blanc bat son plein, et l'activité des carnassiers se déroule surtout le matin. Quelle que soit la nature de la zone de ponte (herbier, racines, gravier) la profondeur est généralement très faible, de sorte que les brochets ne peuvent s'y aventurer. Ils s'embusquent à proximité immédiate (2 à 10 m selon la pente), profitant de la moindre déclivité pour se plaquer au fond. Régulièrement, un groupe de vifs inconscients s'écarte du bord, un prédateur s'élance, prend son dû et retourne se poster.

Attirer l'attention du brochet, mais sans pêcher trop vite

Photo: un bon plan pour les zones peu profondes et tapissées d'herbes,
le leurre souple sur montage texan, lesté par une petite cendrée. brochet pris au leurre souple

Compte tenu de l'abondance des proies, la pêche au vif est peu rentable mais peut quand même s'envisager, surtout si l'on anime fréquemment le montage pour que le vif se fasse remarquer.
Il faut attirer l'attention du carnassier, et pour ça rien ne vaut un leurre bien animé: poisson nageur flottant ou leurre souple sur tête légère si la zone n'est pas envahie d'herbe, et d'une manière générale tout leurre permettant de pêcher efficacement dans une faible profondeur et sans trop accrocher les herbes.

Le spinnerbait ou un tandem cuiller tournante-leurre souple conviennent également, mais il faut tenir compte du fait que les brochets ne sont pas forcément très agressifs : j'ai remarqué qu'en début de saison un leurre souple peu lesté et animé lentement entre deux eaux donnait souvent de meilleurs résultats que le poisson nageur par exemple, qui implique une animation plus sèche.

Inutile de courir : il faut insister là où sont les poissons

En barque, la technique consiste à lancer au ras de la berge puis à animer le leurre vers le large. Animation ni trop lente ni rectiligne, mais irrégulière et plutôt vive, avec des temps de pause hésitants à l'approche des postes reconnus ou présumés. Les poissons nageurs suspenders se prêtent bien à cette manoeuvre.

Photo: un tandem non lesté cuiller tournante-leurre souple
permet de pêcher lentement et entre deux eaux. brochet pris au tandem cuiller-leurre souple

Du bord, le mieux est de lancer parallèlement à la berge ou légèrement en oblique. L'emploi de cuissardes ou waders peut être un gros avantage dans certaines zones peu profondes, pour étendre sa prospection et trouver un meilleur angle d'attaque.

En cas d'échec, vous pouvez modifier l'animation ou changer de leurre . Si les carnassiers ne veulent toujours rien savoir, éloignez-vous pendant 10 ou 15 minutes puis tentez une nouvelle approche en lançant de plus loin : dans si peu d'eau, les carnassiers vous repèrent facilement.
D'autre part, il arrive qu'ils ne chassent qu'à intervalles réguliers, comme une truite sur une éclosion. Essayez de comprendre leur cadence d'attaque pour tenter votre chance au meilleur moment.

L'activité diminue : changement de stratégie

En milieu de matinée l'activité diminue et devient sporadique. Les carnassiers s'écartent du bord, mais il ne faut pas en conclure qu'ils ont disparu: le plus souvent ils ne s'éloignent que de quelques dizaines de mètres.

Il faut changer de stratégie. Peignez les alentours avec un poisson nageur moyen puis grand plongeur, en lançant parallèlement à la rive pour suivre la courbe de niveau. Récupérez de façon soutenue mais pas trop rapide, avec des coups de poignet pour faire flasher le leurre. Cette technique permet de couvrir rapidement le secteur à la recherche des poissons les plus mordeurs.

Après quoi, vous pouvez passer au leurre souple par exemple, pour "saturer" les structures les plus proches dans l'espoir d'en extraire quelques récalcitrants. Animation plus lente et insistante, à proximité du fond et entre deux eaux. Alternez les techniques, toujours sur le même secteur: le poisson est là, chercher ailleurs est inutile, à moins de connaître une autre frayère à blancs.

Après la fraie, ça devient plus difficile

Autant l'activité est à son comble pendant la fraie des vifs, autant les choses peuvent être calmes dans les semaines qui suivent. Ce passage à vide s'explique en partie par la mortalité post-nuptiale.

Les vifs s'épuisent ou se blessent pendant la ponte, et beaucoup vont payer ces excès de leur vie. On les voit errer en surface, seuls ou par petits groupes, plus ou moins couverts de mousse. Plus que jamais opportunistes, les carnassiers, toutes espèces confondues, s'habituent vite à cette manne. Pourquoi se fatiguer à chasser quand on peut cueillir en surface ou au fond des proies mortes ou agonisantes ?

rapala articulé 9 cmPhoto: un de mes grands favoris à cette période de l'année, le Rapala articulé 9 cm à dos noir et ventre blanc. J'ajoute une touffe de fibres synthétiques blanche sur les triples, afin de simuler un poisson malade couvert de mousse.

Ramené lentement en surface le leurre ondule maladroitement. Alterner petits coups secs, glissades lentes et pauses de quelques secondes. Redoutable dans les herbiers peu profonds pour le brochet et le bass.

 

Dans ces conditions, quelle que soit la technique choisie, la règle est de pêcher très lentement. Observez un vif malade: il bouge peu, godille faiblement ou tourne en rond. Cette nage particulière n'est pas très difficile à imiter, à condition de se montrer patient et surtout insistant. Parmis les techniques possibles on peut citer le vif au buldo en surface, le poisson nageur flottant, le leurre souple non plombé ou encore le stickbait.

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