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Les jerkbaits "minnow" 

Jerkbait signifie littéralement "leurre qui danse". Et de fait, ces poissons nageurs ont la faculté, si on les anime correctement, de virevolter dans tous les sens ou au contraire de danser sur place, imitant à la perfection un poissonnet affolé ou blessé.

Back Bass au B'FreezeÉvidemment une telle nage attire l'attention du brochet, qui s'intéresse en priorité aux proies malades ou handicapées, comme la plupart des prédateurs.

Un autre avantage de ce style d'animation est que le leurre lance des reflets dans toutes les directions, de sorte qu'il est visible de loin pour peu que l'eau soit claire. D'ailleurs on peut considérer que le jerkbait est avant tout un leurre à effet visuel. Sachant que le brochet chasse essentiellement à vue, il n'y a rien d'étonnant à ce que les jerkbaits exercent sur lui un attrait particulier.

La plupart des jerkbaits ont tendance, de par leur conception, à nager assez près de la surface, généralement dans 50 cm à 1,50 m de profondeur. Ce sont donc plutôt des leurres pour la belle saison, quand le poisson est sur les hauts-fonds. Mais on peut les utiliser en eau froide pour la rivière et les plans d'eau de faible profondeur.

Les jerkbaits intéressent tous les carnassiers sans exceptions, avec une mention particulière pour la perche, le brochet, le bass et de bar, espèces que l'on rencontre fréquemment en eau peu profonde ou sous la surface.

Comment reconnaître un jerkbait ?

Sa densité est assez importante, voisine de celle de l'eau. Les modèles très légers qui flottent comme des bouchons ou au contraire très denses et coulant à pic, font en général de piètres "danseurs".
La plupart des modèles dits "suspenders" peuvent être utilisés, avec plus ou moins de bonheur selon la forme et la répartition du lest à l'intérieur du corps. Parmi les grands classiques rencontrés dans le commerce : B Freeze et Flash Minnow (Lucky Craft), Husky Jerk et X-Rap (Rapala), etc.
On trouvera à la fin de cet article une liste des principaux kerkbaits minnows vendus en France, par marque.

Traditionnellement ces poissons nageurs sont de forme allongée et possèdent une bavette de petite taille, mais on ne peut plus se fier à ces seuls critères, car on trouve désormais des modèles à grande bavette qui, grâce à une répartition judicieuse des masses, se comportent un peu comme des jerkbaits.

Ce sont notamment les longbill minnows, qui se situent à mi chemin entre le jerkbait minnow et le crankbait. De tels modèles sont intéressants car ils permettent de travailler dans des couches d'eau un peu plus profondes sans changer de méthode d'animation.

L'art du "jerking"

Daiwa TD Minnow SPLa technique de base est très simple et consiste à travailler le leurre avec la canne, en n'utilisant le moulinet que pour récupérer le mou dans le fil après chaque tirée.

Une fois le leurre dans l'eau, donner une brève secousse du scion et laisser aussitôt un peu de mou. Le leurre bondit en avant.

Si c'est un bon jerkbait il roule sur lui-même lors de la secousse, puis continue sur sa lancée en s'écartant de la trajectoire, certains modèles se mettent carrément en travers.

Ces écarts brusques imitent bien un poissonnet désorienté, et lors de la manoeuvre le leurre lance des reflets lumineux dans toutes les directions (horizontales quand il se place en travers, et vers le bas quand il roule sur lui-même).

Dés qu'il s'immobilise, on récupère le mou et on enchaîne avec une nouvelle secousse, qui le ramène brusquement dans la trajectoire avant de le laisser partir dans une nouvelle direction. Et ainsi de suite: secousse, relâcher, récupération, secousse, etc. C'est aussi simple que cela.

Un bon jerkbait virevolte même sous des tirées de faible intensité, donc si vous êtes obligé de donner des secousses très violentes pour un résultat peu convaincant, si votre poisson nageur reste bien en ligne ou s'arrête net dés que vous cessez de tirer, ce n'est pas un jerkbait.

Varier les animations

bar au jerkbaitUne fois que l'on a compris le principe et que les gestes sont devenus automatiques, il est temps d'explorer toutes les possibilités offertes par ce type de leurres, et elles sont nombreuses.
On peut jouer sur l'intensité des secousses, sur l'amplitude des tirées, et sur leur fréquence.

Par exemple des secousses sèches, de faible amplitude et très rapprochées, donnent une nage frénétique mais quasiment sur place, le leurre ne progressant que très peu entre chaque tirée.
Ce type d'animation, connue sous le terme anglo-saxon de « twitching », permet d'insister près d'un poste prometteur dans l'espoir de faire sortir un carnassier hésitant.

Des secousses très sèches voire violentes, de grande amplitude et plus espacées donnent une animation très agressive, avec un leurre qui part dans tous les sens.

Pas très naturel et assez fatigant, pourtant il y a des jours où ça marche très bien.

Des secousses plus douces, d'amplitude moyenne, entrecoupées de pauses de une à trois secondes ou plus, et alternant avec des récupérations lentes et rectilignes sur un ou deux mètres, donnent une allure très convaincante de poisson à l'agonie au bord de l'épuisement.

Et ainsi de suite. En combinant toutes ses variantes il y a de quoi s'amuser tout en mettant les nerfs des carnassiers à rude épreuve. En règle générale il est bon de marquer des pauses fréquentes, même de courte durée, car c'est souvent à cet instant que le poisson bondi pour s'emparer du leurre : autant lui faciliter la tâche et éviter de lui enlever le pain de la bouche.

Le leurre étant à l'arrêt lors de l'attaque, la touche est assez discrète et se traduit en général par un toc rageur ou une tirée latérale. Un ferrage énergique est indispensable, car avec cette méthode le poisson ne se ferre pas tout seul.

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