Le chevesne

chevesne

Nom Latin : Leuciscus cephalus

Diminutifs ou surnom : chevaine (autre orthographe), cabot, cabède (midi), meunier, etc.

Taille maxi : Difficile à dire avec certitude. Duborgel fait état de 60 cm pour 5 kilos, ce qui semble être un rapport longueur/poids peu réaliste, puisqu'un chevesne de 50 cm pèse déjà environ 2 kilos. Un sujet de 5 kg devrait plutôt mesurer entre 70 et 80 cm. Le record officiel actuel est de 3,5 kg, mais il ne fait guère de doute que l'on peut trouver plus gros.

La taille moyenne : elle varie de 20 à 30 cm selon les milieux, mais dans la plupart des eaux normalement riches les poissons de 40-50 cm sont très communs, l'espèce étant peu recherchée par les pêcheurs.

Règlementation : le chevesne ne fait l'objet d'aucune mesure de protection particulière.

Signes disctinctifs : Le chevesne entre dans la catégorie de ce que l'on appelle communément les "poissons blancs", c'est à dire des cyprinidés aux flancs argentés et couverts d'écailles, sans couleur ou décorations particulières (gardon, ablette, brème, vandoise, hotu, etc.).
Il se distingue donc plutôt par sa forme générale, et notamment sa tête massive (d'où le "cephalus" du nom latin) et sa gueule de grand taille, légèrement orientée vers le haut, aux lèvres dures et peu extensibles. Le dos est brun vert, les joues et les flancs ont souvent des reflets dorés, les nageoires ventrales et anale sont généralement rouge orangé. La caudale est gris foncé, presque noir, ce qui permet de repérer un petit chevesne au milieu d'un banc de gardons ou d'ablettes par exemple.
À noter que le chevesne constitue un très bon vif, rustique et remuant, mais ayant tendance à entraîner la ligne dans les obstacles.

Abondant mais rusé:
idéal pour se perfectionner sans s'ennuyer

On s'étonnera peut-être de me voir classer le chevesne dans la catégorie des carnassiers, alors qu'il est notoirement omnivore. Il n'y a guère de techniques qui ne permettent de prendre du chevesne, tant l'espèce est éclectique dans son alimentation : ne l'a-t-on pas surnommé le "lèche-à-tout" ? De plus, contrairement à la plupart des "vrais" carnassiers, sa valeur culinaire est des plus médiocres, pour ne pas dire complètement nulle.

chevesne ou chevaineJe reconnais volontier que le chevesne n'est pas un carnassier au sens strict, pourtant il me semble qu'il a sa place ici. En effet, la majorité des méthodes destinées aux carnassiers permettent de le capturer, et notamment certaines techniques dites "sportives" (pêches aux leurres à vue et/ou en surface, pêche au fouet), puisque l'espèce possède cette curiosité et cette attirance bien connues pour tout ce qui se passe à la surface de l'eau.

De plus, le chevesne est très commun, souvent de belle taille et plutôt combatif (contrairement à une idée reçue). C'est donc un poisson idéal pour le débutant ou le pêcheur confirmé qui cherche à perfectionner sa technique, à peaufiner son approche ou aiguiser ses réflexes. Car s'il est abondant le chevesne est également méfiant et sa capture est loin d'être une simple formalité.

Je vous invite donc à ne pas tomber dans le piège du conformisme qui consiste à considérer le chevesne comme méprisable et indigne d'intérêt. Cette réputation pouvait se comprendre à l'époque où l'on pêchait surtout pour l'assiette, mais de nos jours on pêche de plus en plus pour le plaisir et nombreux sont ceux qui remettent leurs prises à l'eau. Sans aller jusqu'à devenir un inconditionnel du chevesne, il me semble donc dommage de se priver complètement des plaisirs qu'il peut nous offrir.

Je précise que je n'ai pas l'intention de faire un revue de détail de toutes les techniques qui permettent de le capturer, puisqu'il se prend à tout. Je m'attacherais plutôt à décrire certaines méthodes inédites, parmis les plus efficaces et les plus amusantes.

 



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