Une cinquantaine d'équipes s'étaient donné rendez-vous dans les Landes les 13 et 14 octobre 2007, pour ce qui devait être la grande finale de ce Challenge mais avait été requalifié en manche ordinaire (le principe de la final devrait d'ailleurs être abandonné dans les prochaines édition du Challenge, et éventuellement remplacé par un concours évènementiel).On s'attendait à un duel au couteau entre les deux ou trois équipes en tête au classement général, ainsi qu'à une grande fête de la pêche des carnassiers pour clôturer cette saison. De l'avis général, on est resté un peu sur sa faim sur les deux chapitres.
D'une part il y a eu de sérieux couacs dans l'organisation qui ont un peu cassé l'ambiance, et d'autre part la pêche fût relativement difficile voire même laborieuse et concentrée sur deux zone assez restreintes sur lesquelles la majorité des bateaux se sont agglutinés. La zone retenue pour concours s'est révélé insuffisante non pas en superficie (1000 ha environ) mais en possibilités de pêche, les vastes zones de bordure peu profonde n'ayant quasiment rien produit.
L'équipes en tête au général, Marc Tissot et Pierre Batailler (Team Daiwa - Bass Boat Rodez - Les Boutiques du Menuisier), s'est cantonné les deux jours sur la zone proche du port de Sanguinet, profonde d'envrion 4-6 m, qui a produit bon nombre de brochets et perches. Calmels et Meyronnet, pour leur part, on squatté la seule zone profonde (11-13 m) en bordure de la zone militaire, vers le milieu du lac. Là aussi, de nombreuses équipes étaient au coude à coude, les poissons y étant un peu plus réceptifs qu'ailleurs. L'affrontement entre les deux équipes prétendantes au titre c'est donc fait à distance, chacun dans son coin.
Les poissons (perches, brochets et sandres pour la plupart de taille modeste) se sont montrés nettement plus réceptifs aux appâts naturels (tirette notamment et mort manié dans une moindre mesure) qu'aux leures. Rien de bien nouveau, c'est ainsi sur le chalenge depuis le début de la saison 2007, qui aura très clairement été l'année de la tirette et du naturel en général.
Calmels et Meyronnet, comme en état de grâce, s'en sortent mieux que tout le monde et reportent le concours avec une vingtaine de poissons, essentiellement des perches, un sandre et un brochet de 70 cm, quasiment tous pris au dropshot avec de petits vifs.Tissot et Batailler s'accrochent, mais avec seulement quelques brochets et perches (désolé pour l'imprécision mais les organisateurs n'ont fourni que des données sommaires) se laissent petit à petit distancer, et ne terminent qu'en treizième position.
Les secondes et troisièmes places reviennent à deux équipes du Clup Pêche de Guitalens, Eric bosc / Jean-Luc Reynaud, et Laurent Filaquier / Jean Luc vegezzi, qui ont déjà montré en d'autres occasions que la tirette n'a guère de secrets pour eux.
Le premier couac est venu d'un garde pêche de l'AAPPMA qui, manifestement décidé à en découdre, s'est mis en tête d'interdire l'utilisation du moteur électrique en action de pêche pour la verticale et le powerfishing (alors même que la traîne est autorisée à Sanguinet et que le président de la fédération des Landes s'est prononcé pour la légalité de ces techniques dans son département). Après que les organisateurs l'aient rappelé à l'ordre, le même personnage s'est rabattu, pour emm... les concurrents, sur une sombre histoire d'interdiction de poser des marqueurs de poste ou de pêcher dans les roselières : du grand n'importe quoi.